LE RAID

Après un attérissage dans les temps, on découvre l'Ouganda avec sa chaleur malgré l'heure avancée.

Christian et Chantal attendent le groupe à l'aéroport et nous conduisent avec un minibus à l'hôtel qui se situe au bord du Lac Victoria. Repas très sympathique dehors après s'être enduit de produit anti-moustiques. Puis le lit est le bienvenu après cette journée assez longue... Nous dormons dans des lits entourés intégralement d'une moustiquaire.

Dimanche 22 janvier

Lever vers 6h30, petit déjeuner bien fourni, chargement des GPS, distribution des road-books et vêtements. Nous prenons possession des véhicules et nous allons bientôt rejoindre le supermarché pour faire quelques courses...puis nous attaquerons la 1ère étape. Il fait déjà chaud !

Il est maintenant 22h15 et nous venons de manger dehors encore car la température est toujours agréable. Vers 18h30, alors que nous sommes à 1200 m d'altitude, il faisait 38° ! il ne fait certainement pas aussi chaud en Provence ?

Aujourd'hui, la piste a été agréable, et nous avons déjà découvert l'Afrique avec ses couleurs et sa vie locale très animée. Un passage très pittoresque par une piste en bord de lac en traversant un village de pêcheurs exceptionnellement animé nous a fait rêver. Quelques crevaisons mais pas de gros soucis.... il faut préciser que, ici, on roule à gauche (surtout sur la route) et l'habitude se prend progressivement. Ce soir, l'hôtel se trouve encore au bord du Lac Victoria: très bon accueil et repas plus que correct.

Lundi 23 janvier

Après le petit déjeuner, RV à 8h pour une balade de 1h à pied pour se rendre sur les bord du Lac Victoria où 3 pirogues nous attendent.

Les guides nous font faire un tour de 1h sur le lac où nous voyons énormément d'oiseaux et surtout la Source du Nil. Puis retour à l'hôtel pour prendre le départ de la 2ème étape : piste roulante (bien autant que la route !). Arrivée vers 18h30 dans le Parc Ziwa Rhino Sanctuary. Comme d'hab, repas copieux au bord de la piscine.

Mardi 24 janvier

Ce matin, nous avons rendez-vous à 8h pour partir en voiture, accompagnés de guides pour aller à la rencontre des rhinocéros. Vu la dangerosité de ces animaux, il vaut mieux être accompagné. Arrivés à proximité des monstres, les guides nous font un petit briefing en Anglais, traduit par Chantal et nous demandent de ne jamais les précéder et de ne pas nous séparer en petits groupes. Il nous est aussi demandé de ne pas parler pour ne pas énerver les animaux. Après une petite marche, nous les découvrons dans leur milieu naturel et nous les observons avec attention, en suivant bien les guides qui connaissent leurs réactions.

Nous partons ensuite par la route en direction du Parc de Murchinson où nous commençons à découvrir des animaux de toutes sortes : gazelles, phacochères, girafes, éléphants etc... Nos amis Billy et Alain ont eu quelques frayeurs lorsqu'un bébé éléphant leur a montré son mécontentement alors qu'ils étaient dans le 4x4 ; il valait mieux ne pas sortir à ce moment-là alors que papa et maman éléphant étaient tout proches !

Nous arrivons vers 18h au « Lodge Pakuba » . Nous sommes très heureux de prendre une bonne douche et de boire une bonne bière pour nous aider à surmonter la chaleur. Après le repas, on passe un petit moment dehors avec un gin tonic puis on se redirige à la douche avant de se mettre au lit, avec le gros ventilateur bien entendu !

Mercredi 25 janvier

Lever à 6h30 après une nuit très chaotique à cause de la grosse chaleur malgré les efforts du ventilateur ; Yves a eu la mauvaise idée d'ouvrir la moustiquaire de son lit pour avoir plus d'air, mais ce sont les moustiques qui se sont chargés de lui !

On prend la piste en 2 groupes avec des guides qui nous font découvrir des lieux où devraient se trouver des lions mais après 3h de tracage, ceux-ci ne nous ont pas fait le plaisir de se montrer. Ce n'est pas grave car nous avons quand même vu encore beaucoup d'animaux, en particulier les hippopotames...

Ensuite, vers 11h, nous nous  dirigeons vers le Nil pour le traverser avec un bac puis nous rejoignons un petit resto sympa : le repas ayant été encore généreux, une petite sieste s'impose. Nous reprenons ensuite les 4x4 en direction des chutes du Nil : grandiose !! Ce sont les chutes les plus puissantes du monde (à vérifier sur internet) : 300 m3/s !

Retour à l'hôtel vers 18h et bain dans la piscine bien mérité ; Ensuite, apéro avec Christian et Chantal suivi d'un bon repas, comme d'habitude; Si nous devons sortir de la chambre après le repas, il est recommandé d'appeler quelqu'un de l'hôtel pour éviter de se faire charger par un buffle... A part ça, la vie est belle, le voyage se passe pour le mieux.

Jeudi 26 janvier

Le lever est prévu à 5h45 car nous devons être à l'embarcadère sur le Nil à 7h15 pour monter sur un bateau à fond plat à 2 étages. De là, nous remontons le Nil avec 2 guides Ougandais qui nous expliquent plein de choses, mais c'est le rêve de connaitre l'anglais !

Tout au long du parcours, les crocodiles nous attendent ; il parait que les crocodiles du Nil sont les plus gros du monde ??? C'est vrai qu'on en a vus d'énormes. Les hippopotames aussi sont nombreux (des centaines) et plein d'autres animaux sauvages (singes, éléphants, girafes etc...)

Après 2h de navigation, on atteint les chutes du Nil que nous avions vues hier du dessus : impressionnant ; là, on est en bas mais à distance, vu l'importance du courant et des remous.

Le retour en bateau est un peu plus rapide car on est poussé par le courant.

On reprend la piste jusqu'au Lac Albert où nous pique-niquons. En s'arrêtant, on voit bien des bloc de béton à terre mais on ne réagit pas assez vite : aussitôt, des locaux arrivent pour nous demander gentiment de ne pas nous installer sur les tombes de leurs parents !

La piste pour rejoindre l'hôtel est longée de villages typiques ougandais avec leurs maisons rondes à toit de paille. C'est magnifique et nous nous arrêtons de temps en temps dans des villages où il y a beaucoup d'animation locale.

Un peu avant d'arriver, je double un autochtone en mobylette et on entend un gros bruit au niveau de l'aile arrière gauche du 4x4 (ici, on roule à gauche). Je regarde dans le rétro, il est à terre. Je m'arrête aussitôt et je recule (pas sur lui !). Il n'est pas beaucoup blessé mais sa mob a un peu de mal. On lui donne 100 000 shillings ougandais (environ 30 €) et on repart.

Peu après, arrivée dans un super hôtel avec piscine, de quoi passer une bonne soirée de détente.

Vendredi 27 janvier

Réveil en douceur puisque le départ est prévu à 10h seulement ! Cool, petit déjeuner prolongé et farniente.

Au bout de quelques kilomètres, on s'arrête dans la ville de Hoima et nous pénétrons dans le marché couvert : sublime, des fruits et des légumes de toute beauté, de la viande qui fait envie (mais on n'a pas de barbecue) et toutes sortes de choses belles et appétissantes, des épices, du poisson....

C'est après ces réjouissances que nous découvrons une piste défoncée avec des travaux partout et des fous au volant, des camions qui nous ignorent complètement et de la population partout et une poussière indescriptible. Terrible ! Malgré cela, nous arrivons à l'hôtel « Moutains of the Moon », superbe résidence. Nous sommes en altitude (1400 m) et la température est raisonnable.

Samedi 28 janvier

Les réveils se suivent et se ressemblent puisque nous ne démarrons qu'à 9h. Cool ! Les petits déjeuners sont toujours très copieux avec omelette, œufs durs, pommes de terre, haricots en grain, saucisses, lard fumé, confitures, miel, beurre, crêpes et toute sorte de fruits, et j'en oublie....

Nous passons une fois encore par un marché haut en couleur, celui de Fort Portal et nous faisons nos petites courses pour le pique-nique de midi : avocats énormes et succulents, mangues sublimes, papaye... de quoi nous régaler tous les 4. Ah, il ne faut pas que j'oublie de signaler l'apparition soudaine d'une bonne pluie pendant nos achats ; elle durera une petite ½ h.

Nous prenons donc la piste après cette grosse averse ; inutile de préciser que le sol est une savonnette mais nous arrivons à maitriser et surtout à anticiper les conneries des autres. Malgré cela, beaucoup de mob, comme d'hab, certaines hyperchargées de bananes ou autres produits locaux ; une d'elles nous est tombée sous le nez après une bonne glissade.

Nous ne tardons pas à retrouver la poussière de la piste et nous traversons des paysages super jolis avec des champs de bananiers à perte de vue, des champs de plantes à cacahuètes (je ne connais pas le nom), des champs de coton et de café etc. Vraiment très beau ; nous nous arrêtons dans une petite boutique en bord de piste où les habitants nous accueillent chaleureusement.

Après un arrêt restauration en bord de route où nous dévorons nos légumes et fruits achetés frais, après un bon apéro, comme d'habitude, nous traversons l'Equateur pour nous retrouver dans l'hémisphère sud puis nous entrons dans le Parc « Queen Elisabeth ». Dans celui-ci, il y a beaucoup d'anciens cratères avec des lacs à l'intérieur et le paysage est très montagneux. Nous croisons d'autres participants qui reviennent de faire une boucle et qui nous disent avoir rencontré une maman léopard avec ses petits (parait-il que c'est assez exceptionnel). Malheureusement,  nous ne parvenons à les voir que très peu. Puis nous arrivons à un lac de cratère où le sel est extrait par des femmes dans des salines immenses. Ces femmes font un travail comme on ne peut pas l'imaginer ; je pense que notre CGT française se ferait un plaisir de mettre de l'ordre devant un tel spectacle. On se disait en repartant : « que nos femmes sont heureuses !!! »

Nous parvenons ensuite à un goudron mais nous en arrivons à regretter la piste, tellement cette route est pleine de gros tous, impossibles à éviter, avec une circulation folle : un enfer. Nous sommes contents d'atteindre le « Kingfischer Safari Lodge » vers 19 h ; ce soir, il fait plus frais mais nous apprécions.

Dimanche 29 janvier

Aujourd'hui, nous quittons notre lodge vers 9 avec la pluie et un petit rafraichissement de la température mais nous sommes encore en shorts quand même ; ce n'est pas la Sibérie.

Nous empruntons une piste que nous gardons toute la matinée, mais les animaux sont assez rares, peut-être à cause du changement de temps ? Nous pique-niquons avec Christian et Chantal et en repartant, nous rencontrons de plus en plus d'animaux. Nous tombons sur des familles nombreuses d'éléphants et nous sommes même obligés de stopper notre évolution car une quinzaine de ces éléphants nous empêchent de passer. Ils traversent tranquillement la piste, on les voit longuement se prélasser devant nous mais il ne faut surtout pas forcer le passage, ce serait dangereux ; nous sommes sur nos gardes, prêts à reculer avec les véhicules quand on sent l'énervement de ces bêtes sauvages et puissantes monter.... Puis nous parvenons à poursuivre notre chemin.

Dans l'après-midi, nous entrons dans une zone où on doit éventuellement rencontrer des lions (entre autres) et pour être plus surs de les trouver et de les approcher, nous prenons un guide pour les 3 voitures. Peu après, nous en voyons un assez loin qui se dore au soleil puis 5 autres beaucoup plus près de la piste ; nous stoppons les véhicules pour les photographier mais ils ne semblent pas effrayés.

Nous reprenons ensuite notre route pleine de trous pour rejoindre notre lodge (le même qu'hier soir). A l'arrivée, vers 18h30, les 6 compères de SRA s'offrent une bonne bière (plutôt offerte par Christian et Chantal) sur la terrasse et se donnent RV à 19h15 pour l'apéro habituel du soir. A bas les cadences infernales de notre pays civilisé. On a le temps, le repas et le briefing sont prévus à 20h30.

Lundi 30 janvier

Ce matin, changement de rythme : le lever est prévu à 6 h pour un départ vers 7h30. Nous quittons cette résidence pleine de charme avec ses chambres typiques recouvertes de paille dispersées contre la falaise.

Nous empruntons d'abord la route pleine de trous sur 15 kms (plus facile de rouler à côté de la route sur une pseudo piste improvisée) puis nous suivons une piste assez droite sur 50 kms ; sur celle-ci,, nous sommes parfois arrêtés par des singes qui bloquent littéralement le passage et notre regard est attiré par un magnifique lion qui est allongé à 30 m de nous ; nous nous arrêtons pour le photographier mais cela ne le perturbe pas.

Nous arrivons peu après dans un parc où nous devrions voir des lions dans les arbres mais nous repartons bredouilles car ils ne daignent pas se montrer...

Après le pique-nique et une petite sieste réussie malgré la chaleur, nous reprenons notre périple par une très belle piste bordée de plantations de toutes sortes (bananiers, plantations de thé, café etc...) sur des flans de collines abruptes ; on se demande comment ils peuvent tenir debout pour travailler. Il faut préciser que tout le travail dans ces champs est fait à la main et particulièrement par des femmes et des enfants ! Dans cette région, de nombreux gamins se déplacent avec des trottinettes en bois artisanales avec suspension ; les photos vous en diront plus.... Nous passons à 2500 m d'altitude.

La nuit approche quand nous quittons une petite ville très « animée » où nous faisons quelques courses pour le lendemain mais la piste pour arriver à l'hôtel est très accidentée, bordée de centaines de personnes et vélos dans tous les sens. Tout ça avec la nuit ! Ce n'est pas du gâteau mais on arrive à l'hôtel vers 20 h. Un hôtel magnifique, à 2000 m d'altitude, mais il fait doux.

Mardi 31 janvier

Je profite du moment de l'apéro de midi pour écrire un petit mot car il semblerait que la connexion soit incertaine ce soir.

Après une bonne nuit dans des chambres où on aurait pu dormir à 6 (2 très très grands lits, salon etc), on se « réveille sans réveil » (une fois n'est pas coutume). Le briefing est à 9h45 puis nous descendons en bas de l'hôtel où nous attendent 2 gentils ougandais avec des petits bateaux pour nous emmener sur le Lac Bunyonyi. Nous voyons un zèbre sur une île mais pas beaucoup d'animaux ; par contre la balade est formidablement reposante avec multiples explications de nos guides (traduites par Chantal). C'est le 3ème lac le plus profond du monde (900 m).

Nous terminons cette sortie vers midi et nous décidons de prendre l'apéro sur place à l'hôtel avant de partir et même de prendre le repas de midi ; c'est un hôtel où l'on aimerait rester quelques jours...

Cet après-midi, le road-book ne mentionne que 50 kms donc nous ne sommes pas trop pressés, ça ressemble aux vacances. Je suis certain qu'une petite sieste sera décidée pour les 4 compères avant le départ.

Si je peux me connecter ce soir, je commenterai le reste de la journée.

Merci à tous les gens qui nous suivent ; nous leur faisons à tous de gros mimis.

Et bien voilà, nous arrivons vers 17h30 dans ce nouveau lodge : Rushaga Gorilla Camp. Pour y arriver, nous empruntons une piste assez trialisante qui surplombe le Lac Buniyonyi, tout cela sous la pluie. Nous faisons une brève halte pour une petite réparation de roue sur un 4x4 de participant ; Billy en profite pour piquer un petit « som » au volant. Ici, les réparations se font avec une grande foule d'autochtones qui veulent aider mais cela ne va pas plus vite pour autant.

Le lodge de ce soir ne se trouve pas très loin des gorilles que certains iront voir demain ; Billy est très déçu car il aurait bien aimé y aller mais il ne s'est pas inscrit avant le départ en France et ce n'est plus possible de le faire. Dommage. Cette balade vers les gorilles coûte 600 dollars (600 euros environ) et demande une marche de plusieurs heures en terrain très difficile.

Je vais devoir vous laisser pour ce soir car il est 18h45 et l'apéro avec Christian et Chantal nous appelle....

Mercredi 1 février

Ce matin, nous sommes divisés en 2 groupes : ceux qui se sont inscrits pour aller voir les gorilles et les autres comme nous. Pour les gorilles, le lever est très tôt car il faut prendre les 4x4 et se rendre à l'endroit où des guides les attendent ; là, ils sont divisés en plusieurs groupes de 7 à 8 personnes et attaquent une marche de plusieurs heures dans foret sur un sentier très escarpé, glissant, à travers les branches humides de la forêt équatoriale.

Pour nous, la journée s'annonce plus douce puisque nous démarrons vers 10 h et nous n'avons que 4 à 5 h de piste pour nous rendre au prochain hôtel. Cette piste est assez accidentée mais d'une beauté en ce qui concerne les paysages et la découverte du pays !

Nous traversons une région très montagneuse (volcanique) couverte de cultures très variées et nous sommes encore stupéfaits de la façon dont ils travaillent la terre, hommes femmes et enfants, tout à la main, sur des pentes folles.

A de nombreuse reprises, on voit des carrières où hommes femmes et enfants cassent la roche puis cassent ensuite les pierres pour en faire des cailloux, toujours à la main : un travail de titan ! On rencontre également des gens qui recueillent la terre pour en faire des briques ; elles sont empilées sous forme de gros bloc ressemblant à un cube et ils mettent le feu pendant 1 mois à l'intérieur en ayant pris soin de laisser une ouverture à cet effet.

Nous arrivons vers 16 h à l'hôtel Arcadia qui surplombe magnifiquement le Lac Bunyonyi et nous prenons possession de nos chambres disséminées à flan de colline. Cet hôtel ne se trouve pas très loin de l'hôtel Burdnest où nous logions avant-hier soir. Il est maintenant 18 h et nous allons passer une soirée cool comme d'habitude ; il fait très beau malgré l'altitude supérieure à 2000 m depuis 3 jours : le short et la chemisette sont toujours appréciés.

Jeudi 2 février

Clairon à 5h45 car le départ doit se faire assez tôt. En effet nous avons aujourd'hui une étape de liaison pour rejoindre un parc naturel où l'on devrait encore voir beaucoup d'animaux sauvages. Beaucoup de brouillard nous empêche de distinguer le lac Bunyonyi que nous longeons.

Nous empruntons d'abord une piste qui nous amène dans la petite ville de Kabale. Là, à un carrefour, Billy évite de justesse le chargement d'un vélo sur son capot. A la sortie de cette ville, nous prenons du carburant et nous recevons un coup de fil d'un participant qui est en panne quelques kms plus loin. La pluie s'invite au voyage. Nous arrivons vers le véhicule en panne, quelques uns de leurs amis sont arrêtés avec lui. Le véhicule s'est arrêté dans uns côte et ne veut plus redémarrer.... Le docteur Yves se met au travail mais rien n'y fait, le V6 essence ne daigne pas repartir (courroie de distribution cassée !). Les occupants partent avec leurs amis et les 4 compères de SRA redescendent le véhicule en remorque à une station service à Kabale.

Nous repartons et peu après, Billy, certainement encore un peu endormi, roule à droite jusqu'à ce qu'une voiture en face le motive à se remettre à gauche !

La route est belle mais pleine de ralentisseurs sévères et de limitations de vitesse à 50. Nous voyons au loin un barrage de police, nous ralentissons mais le pauvre Bil (ce n'est décidemment pas son jour) se fait arrêter devant nous. Les policiers nous font signe de passer mais, par solidarité, nous restons derrière et volons à l'aide de nos amis. Le policier nous montre le résultat de la jumelle (beau matériel) : 61 km/h. Il n'est pas méchant mais très déterminé et veut 70 dollars. Yves se fait passer pour un gendarme français ; moi, j'argumente avec mon peu d'anglais que la sanction est sévère et qu'en France, ce serait gratuit pour des touristes.... Bien difficilement, il accepte de nous libérer....gratos.

Nous traversons ce jour une région d'élevage avec beaucoup de vaches et ensuite nous retrouvons quelques plantations locales, beaucoup de bananiers, des champs d'ananas etc...

Cette région est très riche en fabrication de briques en terre cuite avec toutes les étapes : récupération de la terre, façonnage des briques, cuisson dans les fours cités plus haut (voir photos).

Dans la ville de Mbarara, où ça fourmille de gens et de mobs, nous achetons 6 brochettes (sans descendre de voiture) pour la grosse somme de 1,20 € ! nous nous arrêtons un peu plus loin pour faire encore un festin, mais il fait chaud et l'ombre est rare.

Vers 15 h, nous atteignons Mburo Lake National Park et nous redécouvrons une multitude d'animaux sauvages : en particulier des zèbres, mais aussi des élans, phacochères, Impalas, Waterbooks, buffles etc...

Nous arrivons vers 19 h au Mburo Safari Lodge, magnifique structure en bois avec des maisonnettes rustiques mais très agréables dispersées dans la nature, chacune avec un nom d'animal sauvage. Encore un bon buffet nous attend, en plein air puis nous rejoignons notre maison pour une bonne nuit malgré quelques moustiques qui attaquent sévèrement Yves.

Vendredi 3 février

Ce matin, il est possible de rester dans le parc pour voir encore des animaux ou de partir aussitôt après le petit déjeuner. Il est impératif que tout le monde soit parti à 11h car nous assumons la fermeture et, comme chaque jour, nous nous assurons que toutes les voitures sont devant, pour pouvoir intervenir en cas de problème.

Billy et Alain décident de retourner un peu à la « chasse » alors que Yves et moi nous levons plus cool, reprenons une ou 2 pistes où l'on peut voir des bêtes et les rejoignons vers 11h pour prendre la piste derrière tout le monde.

Peu après le départ tardif, il faut déjà penser à ce que l'on va manger à midi ! Nous nous arrêtons donc dans une localité très animée où nous passons un moment pour nous ravitailler (brochettes, omelettes cuites sur pains ronds, avocats, mangues etc...) Il faut préciser que nous mangeons quasiment tous les midis des avocats qui sont au moins 3 fois plus gros que chez nous, succulents, et nous en mangeons un chacun... Tous nos repas de midi ont été très fournis en fruits et légumes du pays et c'est un vrai régal.

Nous nous arrêtons à proximité d'une école, au bord de la piste, à l'ombre car il fait assez chaud encore et nous remplissons nos estomacs, toujours un peu trop.

Un moment après, nous arrivons sur la route où la circulation est assez désordonnée et, remontant vers le nord, nous atteignons à nouveau l'Equateur où nous nous arrêtons pour nous désaltérer et profiter de l'expérience qui nous prouve vraiment que l'eau qui s'écoule dans un lavabo tourne dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord, dans le sens opposé dans l'hémisphère sud et ne tourne pas du tout sur la ligne de l'Equateur : assez spectaculaire !

Nous reprenons bientôt une piste assez bonne mais nous approchons de la nuit et la conduite devient de plus en plus compliquée, vu la fréquentation très intense par piétons, mobs, voitures et camions.

Nous atteignons l'hôtel du 1er soir vers 19 h15, nous vidons les véhicules pour les rendre et nous remettons également nos téléphones ougandais et nos road-books. Puis c'est déjà l'heure du repas pris sur la terrasse en bois, avec le bruit des vagues du Lac Victoria. Une fois de plus, nous mangeons plus que de raison, mais c'est tellement bon...

Demain, petit déjeuner à partir de 8 h et quartier libre jusqu'à 17 h car la navette nous prend à l'hôtel à 17h30 pour l'aéroport. Notre avion décolle à 21h55 (heure locale) puis nous ferons escale à Kigali au Rwanda pour atterrir au petit matin à Bruxelles puis à 12h55 (heure française) à Marseille. Demain, nous allons devoir refaire nos sacs pour préparer des tenues adaptées à l'Europe !!!

Je pense que nous allons atterrir, au sens propre et au sens figuré car un tel voyage dépayse énormément et nous fait réfléchir sur de nombreux sujets.... Que les choses paraissent compliquées en France !!!!




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